Un Parcours

C’est comme un sac de peau, aujourd’hui, toute la musculation semble avoir fondu. Des radios ont montré que par endroits les viscères étaient encore un peu enflammés et l’on me dit que je manque d’albumine et de potassium, que l’on va administrer par intraveineuse et aussi oralement, ainsi qu’un supplément de protéines en poudre à ingérer chaque jour des semaines suivantes. Les docteurs Lingam et Vijay viennent presque chaque jour, ils sont engagés dans cette histoire, et souhaitent vraiment qu’on en sorte bien ; Vijay me dit, avec émotion, qu’ils ont tous été touchés par ce qui m’est arrivé et qu’ils m’apprécient, parce que j’ai tou jours, malgré ces épreuves, gardé le sourire ( !!! je ne m’en étais pas rendu compte, j’avais plutôt l’impression de me conduire comme une loque gémissante et capricieuse !). Un après- midi, je m’endors sur le côté gauche ; quelque chose me réveille doucement et j’ouvre les yeux pour trouver, juste là, son beau visage rayonnant et souriant, Deepti, ma belle et profonde et sûre Deepti ; et nous parlons librement, je lui raconte, elle me répond avec son inspiration toujours droite et juste…

Elle et Arjun reviennent un soir, quand je suis capable de m’asseoir au bord du lit…

Lorsque l’on m’a logé dans une chambre individuelle et que le danger sembla écarté, Aurevan a décidé sans me le dire d’informer Auragni ; j’avais refusé de le faire avant l’opération – ou bien je m’en allais et il n’y avait pas lieu de venir, ou bien j’allais rester et autant laisser un peu de temps au rétablissement, rien ne pressait ; mais elle a bien fait : Auragni a voulu me parler tout de suite au téléphone, puis elle a vite

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