Un Parcours

plaie est grande ouverte. Seules les cicatrices du scalp et de la narine sont propres. Les docteurs déclarent qu’il me faut être admis de suite et hospitalisé, pour qu’ils puissent traiter les infections par intraveineuse.

Le corps est secoué.

Le lendemain, je suis pris de vomissements violents et l’abdomen commence à gonfler et durcir.

D’autres docteurs m’examinent.

Il devient évident qu’il y a une obstruction et je les informe des antécédents. On me fait passer plusieurs examens « modernes » à l’aide de machines sophistiquées – l’ une est une sorte de chambre de science-fiction dans laquelle on pousse mon brancard à deux reprises et toutes sortes de rayons sont émis ; il faut s’y reprendre à deux fois, parce que je ne comprends pas ce que la voix me dit de faire (garder le souffle ?) ; tout cela confirme le diagnostic, les viscères sont attachées à la paroi abdominale en plusieurs adhésions et, si l’on n’intervient pas de suite, une gangrène peut s’ensuiv re. Ils disent qu’il n’y a pas le choix, qu’il faut ouvrir l’abdomen ; mais ils disent aussi qu’il y a 50% de risques. Les équipes médicales sont consciencieuses, bien organisées et tous travaillent de longues heures et demeurent toujours attentifs, directs, disciplinés ; l’intendance est bien gérée, et les précautions d’hygiène et de stérilisation sont respectées presque jusqu’à la caricature, avec pour conséquence une quantité Voilà : est-ce la « fin » ?

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