Un Parcours
de la lésion et doivent réviser leur stratégie ; ils s’y mettent à trois, après m’avoir expliqué comment ils comptent s’y prendre, il y aura une longue cicatrice en S, afin de retirer tous les tissus atteints ; ils anesthésient localement les quatre foyers ; Lingam, tout en surveilla nt les autres, s’occupe surtout d’exciser le kyste sur le crâne ; tous parlent entre eux constamment, des uns et des autres, plaisantent et se racontent des histoires. Puis l’un d‘entre eux s’attaque au kyste sur la plante du pied gauche et Lingam finit par exciser un petit extrait de la lésion de la narine droite, et ils enverront quatre extraits pour biopsie. C’est fini ; on me roule dans une autre pièce très lumineuse et presque vide, où on me laisse sans rien dire, une bonne heure, au cas où j’aurais quelque réaction. J’ai soif et souhaite rentrer à Sincérité. Ils m’ont proposé de me donner un peu de supplément par intraveineuse, mais je me sens capable de m’en passer. Enfin, nous pouvons partir, après les démarches administratives. C’est Jean Yves qui m e raccompagne sur sa moto, en plein midi. Il est convenu que je dois revenir le mardi suivant au matin pour changer les bandages : trois jours plus tard ! Et durant ces jours, le bandage du bras se rougit et se salit et, stupidement, je marche pour aller aux toilettes qui se trouvent dans le jardin, à de nombreuses reprises, m’appuyant sur un bâton de pèlerin, ou sur l’épaule de Parthipan, et ça fait mal. Aurevan suggère que l’on fasse venir une infirmière pour examiner les plaies et changer le s pansements, mais je me dis que les docteurs pourraient nous le reprocher et nous ne touchons à rien, jusqu’au mardi matin. Mardi, le 23 Mai, après encore une longue attente, je suis examiné : il y a deux méchantes infections dans l’avant -bras comme des trous, et les points de suture du pied ont lâché et la
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