Un Parcours
Dans ces deux êtres, n’y a -t- il pas, à l’œuvre, une force qui contredit la Tienne, qui s’oppose à Ton travail ? Comment la chasser, comment s’en libérer, s’en dégager ?
Pendant quelques jours, le corps de Janaka semblait trouver dans le traitement ayurvédique un soutien et un moyen de se rétablir, mais la fièvre est revenue, plus destructrice encore, affectant le cœur et la respiration ; le Dr. Rao a eu un petit accident qui l’empêche de venir, d’autres qui prenaient un t our de garde ont aussi été retenus, Dianne est au-delà de la fatigue, et je m’interroge sur ma capacité – ou sur son manque ou absence - dans cette histoire : suis- je une obstruction de plus, plutôt qu’une aide ? Le besoin ou l’aspiration à dev enir conscient des « deux côtés » à la fois, déjà accentués lors du soudain départ de Ruud, deviennent pressants ; comment accepter cette défaite, encore et encore, cet énorme gaspillage, comment accepter que Janaka doive s’en aller, laisser ce corps, après tout cet e ffort et cette tentative et cette offrande ? La tension est telle qu’hier soir une sorte de crampe s’était fixée autour du cœur, après une journée épuisante, personne n’étant venu me remplacer… Et je ne peux que m’interroger, suis - je l’obstacle à l’aide qui leur est nécessaire, ceux qui pourraient être les bons instruments sont- ils arrêtés par le fait de ma présence auprès d’eux ? Diann e m’a bien dit en effet que d’après « petit Patrice », qui est le messager de Satprem, je devrais m’en aller ; pourtant Dianne insiste que je dois rester absolument et que c’est seulement de ma faute si des gens sont ainsi dressés contre moi, à cause de ma propre intolérance et de ma dureté… En fait, les sentiments que je provoque sont un mystère pour moi, parce que je ne r essens aucunement ce qu’ils croient ou projettent ; oui, parfois, je suppose que je me montre « dur »,
257
Made with FlippingBook flipbook maker