Un Parcours

plus difficile pour tout le monde, sur quoi Diann e m’a ordonné de partir et de ne plus revenir, dés que Bill est arrivé prendre la relève. D’abord je me suis dit que c’était peut -être la secousse nécessaire pour débloquer cette impasse, ayant moi-même pensé à me retirer plusieurs fois afin de provoquer un dénouement ou une ouverture ; mais à peine deux heures plus tard, Dianne m’envoie Nar avec les pommes pour le jus de Janaka et un court message « à tout à l’heure ! »… Ce soir, Janaka a une forte poussée de fièvre ; j’envoie chercher le Dr. Rao, qui est désemparé, la situation empire et le cœur est atteint ; il donne un traitement de choc pour faire descendre la fièvre. L’effet dissolvant de la mort dans l’atmosphère : que sont les idéaux, les aspirations, les découvertes, quand la mort est si proche, si immédiate, si effective – la défaite, la destruction de tout le progrès, tout à recommencer ? Toujours je cherche à identifier cette position qui n’est ni ici ni là, qui est libre et physique à la fois, qui est consciente de l’espace ou du milieu contigu – là où Vous êtes et travaillez ? A côté de ça, notre condition est un chaos de parts et d’éléments inconscients de leur unité, sans cohérence ni commune progression… Mon cœur physique est en difficulté, le pouls est beaucoup trop rapide ; je pense à écrire une note « au cas où »… C ’est que je redoute le désordre et me refuse à imposer aux autres le genre de confusion que le décès de Ruud a occasionné, il faut que tout soit simple et clair et ordonné !

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