Un Parcours

paraissait quatre fois l’an et surtout les « Notes sur le Chemin », extraits de conversations récentes entre Mère et Satprem.

L a douceur de l’automne nous permit de nous préparer à l’hiver. Etablir nos rythmes journaliers, nos tâches, un rassemblement minimal de ressources, chacun contribuant selon ses possibilités. Ramasser le bois mort, cuire le pain, récupérer des tissus et des vêtements chauds pour tous, nous approvisionner et nous équiper pour quelques activités artisanales, telles furent les priorités au cours de ces premiers mois. Il n’y avait pas de discours particulier, pas de programme, pas de théorie, chacun portait et partageait ses questions, ses découvertes. Une sorte de communauté semblait ainsi effectivement se former ; et p lutôt qu’une communauté définie par ses buts, ses projets, ses principes, ou un enseignement quelconque qu’il se serait agi de mettre en pratique, c’était une sorte de fluidité qui s’exerçait là, s’élargissait ou se c oncentrait au gré des rencontres, des mouvements et des passages. La seule référence tangible était la présence et le travail de Mère et Sri Aurobindo, et les fragments d’expérience que certains d’entre nous avaient déjà récoltés. Vers la fin de l’année 70 je crois, M’zali m’écrivit qu’il se préparait à venir me retrouver ; M’zali était originaire du Sud du Maroc, sa mère était de Ouarzazate, mais il détenait son physique de Peuhl de son père ; nous ne savions pas de combien d’années il était mon aîné, puis que sa date de naissance n’avait pas été enregistrée mais, d’après divers recoupements, il était sûrement de dix ans plus âgé ; il avait fait ses hautes études à Casablanca, en Français et en Arabe, avant de venir en France, où il avait épousé Jeanne ; puis il s’était joint à la caravane qui avait amené à Auroville le premier contingent d’apprentis /volontaires depuis

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