Un Parcours
constante, m’avait suggéré de proposer à Mère de ne répondre que par un seul mot, « oui » ou « non », et que je prendrai Sa réponse quelle qu’elle soit comme Sa Grâce ; je n’avais pas osé insister pour un éclairage qui me permettrait de comprendre. Après une demi-heure, je crois, ou plus, Maggi redescendit et me dit que Mère, après avoir entendu ma requête, étai t d’abord restée silencieuse et concentrée près de vingt minutes, puis avait demandé à Maggi « il a bien dit que ce serait une grâce ? », à quoi Maggi avait répondu par l’affirmative ; mon cœur s’est serré, et l’est resté toutes ces années et saurai -je jamais pourquoi ? Alors Mère a pris un bout de papier et à écrit, d’une main ferme : « Non ». Et c’était ce que Maggi me rapportait .
Je sortis dans la rue ; tout était comme défait.
Incapable d’aller bien loin, je m’assis au bord du trottoir une ou deux rues plus loin, sanglotant. François G. me trouva ainsi ; il devait être vers cinq heures de l’après -midi ; François me dit alors « va voir Satprem ».
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