Un Parcours

revue italienne « Domani » dont il s’occupait ; et il y avait Maggi ; Nata était un homme chaleureux, mé lodieux, aux yeux d’or, légèrement corpulent, direct, très articulé, ingénieur de formation, adorant Mère, peu enclin à la morale et très fraternel ; Maggi, plus silencieuse et réservée, harmonieuse et paisible, au visage lisse et offert, servait de liaison avec un certain nombre de disciples et d’aspirants et voyait Mère très souvent. I ls ne semblaient pas savoir exactement ce qu’il s’était passé à mon sujet, ou ne voulaient pas en parler – je ne l’ai jamais su -, mais l’origine de la difficulté semblait être située du côté de Françoise, bien que son nom ne fut pas prononcé comme responsable. Ils me dirent que ce qu’ils pouvaient faire était simplement de remettre à Mère directement mes questions écrites au sujet de ce changement. Je ne sais plus comment j’ai formulé ma question à Mère (je n’ai pas gardé de copie, et Mère ne m’a pas répondu par écrit comme avant et donc ma lettre ne m’est pas revenue ; ces jours-là, Mère avait été « souffrante », c’est -à-dire que Son travail dans le corps lui valait parfois de telles épreuves qu’Elle ne pouvait plus parler, ni voir quiconque pendant un ou deux jours, et je ne voulais certainement pas ajouter à Son fardeau ; je dus donc écrire une lettre assez courte et simple, Lui demandant de confirmer dans un sens ou l’autre la situation à mon sujet. Je remis ma lettre à Nata et Maggi. Maggi m’informa du jour et de l’heure de son entretien avec Mère ; c’était un après -midi. J’attendis Maggi derrière la cour du Samaddhi, dans une petite cour attenante où se trouvait le filtre à eau et l’on venait y boire, il y avait un parterre de plantes au milieu de l’espace, tout était presque silencieux ; Maggi, avant de monter, sachant que Mère aurait du mal à parler car Elle était en concentration presque

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