Un Parcours
J’ajoutai alors que, si Elle le voyait comme juste, je souhaitais recevoir d’Elle mon vrai nom, mon nom de chemin, le nom de Son enfant. Très vite, Françoise m’apprit que Mère avait accepté de me renommer – soulignant qu’il était désormais exceptionnel que Mère accepte un nouveau « disciple » ; p uis j’appris que Mère avait d’abord écrit « Dinkar », puis l’avait rayé en disant qu’en Fr ançais ce serait mal prononcé, et qu’alors Elle avait écrit fermement le nom qu’Elle me donnait : Divakar. Udar, un des plus anciens disciples de Mère et de Sri Aurobindo, « le Généreux », m’expliqua que c’éta it un nom pour le soleil levant mais que, du point de vue spirituel, cela signifiait « celui qui donne le jour, celui qui change l’obscurité en lumière ». (Dinkar aurait eu le même sens). Le jour dit approchait, ainsi que le jour du départ de Colette peu après. Colette avait de l’appréhension, évidemm ent ; mais elle s’était appliquée à lire et lire encore et encore et avait reconnu trouver souvent dans les paroles de Mère une sagesse et une clarté indéniables, et … enfin, c’était peut - être vraiment quelqu’un de grand… ! Ainsi, le jour venu, nous montâmes, Colette, Fabienne et moi accompagnés par Françoise ; Champaklal était présent dans la chambre, comme toujours, et s’était occuppé de préparer avec Mère l’enveloppe de ma fête. J’avais aussi commandé à un orfèvre connu de l’ashram deux médaillons d’or portant Leurs symboles et pouvant contenir chacun un « sachet de bénédictions », l’un pour Fabienne et l’autre pour moi, et Françoise les avait remis à Champaklal.
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