Un Parcours
parfois, chacun, des « expériences », car l’atmosphère de Mère était une force en action sur tous les plans à la fois, jour et nuit et à chaque instant. En Février, le 21, jour du 91 ème anniversaire de Mère, je pus La regarder apparaître au Balcon surplombant la foule silencieuse ; je crois que ce fur par Françoise que nous eûmes le privilège d’être postés sur le toit du bâtiment opposé, celui du Dispensaire, juste en contre-bas ; comme Elle fut belle, la Douce Mère, la grande Mère, Celle qui marche en avant ; du regard Elle balaya tous et chacun et c’est comme si Elle regarda it directement au dedans et pour toujours ; à un moment, la vision subtile me fit voir où se trouvait François, et je pus le vérifier peu après ; c’était comme ça, rien n’était anodin, tout était une occasion de prendre conscience, de devenir conscient, de s’éveiller. Croiser l’un de Ses enfants dans la rue, seulement l’apercevoir, tout était habité, environné, tenu dans une grâce constante. occasions de l’écouter nous raconter ses frasques à Saint Germain des Prés, de rire ensemble, elle nous montrait comment on pouvait contracter à volonté les muscles de la poitrine, elle pouvait être hautaine et majestueuse, ou espiègle et sensuelle, observatrice et intrépide, ou distante et presque méprisante ; avec elle nous visitâmes la plage de « Repos » où Mère lui avait donné la permission de construire une hutte réservée ; nous y rencontrâmes son compagnon ; elle avait eu un fils d’un premier mariage, Kalya, qui avait le même âge que moi ; elle était mon aînée de vingt ans, mais elle avait plus d’énergie qu’une jeune fille ; longtemps l’épouse de Roger A., l’architecte, elle vivait désormais seule et autonome et lui avait sa maison plus près de la mer. Françoise donnait le soir des cours de danse, chez elle, où Fabienne et moi nous rendions parfois ; ainsi il y eut des
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