Un Parcours

Ainsi j’accompagn ai ces hommes dans la forêt et montai avec eux les marches étroites de l’escalier bien raide qui menait à la porte du temple, le lendemain matin je crois, au seuil duquel attendait le prêtre.

Ce fut donc un peu mon baptême.

De retour à Pondicherry, il y avait tant à découvrir, à comprendre, à lire.

Parfois nous allions aider Françoise dans le nouveau restaurant qu’elle avait ouvert, nommé « Tout c’qu’il faut », où elle servait de la nourriture plus occidentale pour les nouveaux arrivants qui n’étaient pas encore prêts à ce qu’ils considéraient comme des privations ; mon boulot était d’arranger les fleurs ici et là, en bouquets ou en assortiments divers. Là, comme à Auroville, des relations se formaient avec ces nouveaux, ces premiers Auroviliens, ceux de la première caravane qui était arrivés juste quelques semaines avant moi, et d’autres, qui étaient venus par leur propre chemin et le plus souvent, comme moi, sans rien savoir. L’année 1969 avait été celle de l’ouverture, avec mes compagnons en France et pou r beaucoup d’autres, comme je pouvais le constater ; avec Christian, j’avais pu exprimer cet appel que je ressentais d’une source physique et je ne savais pas alors où aller, mais c’était vers l’Est et, sinon en Inde ce serait au Japon ; c’était une formation que j’avais faite sans y prendre garde et elle avait encore une force motrice ou motivatrice qu’il fallait ou satisfaire ou épuiser.

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