Un Parcours

étaient menés dans un ballet inexplicable à se retrouver ou se reconnaître, sans savoir dans quel but ni d’où ils étaient venus. Il y eu à cette époque un autre voyage au Maroc : j’y emmenai Colette, sachant combien elle y serait comblée, et m’arrangeai pour lui présenter les montagnes du Nord, piuis la cité de Fez, puis celle de Marrakech – où Anne avait décidé de nous rejoindre e t je fis la brève rencontre d’un Mustafa vibrant de tendresse -, et nous revînmes par Essaouira et Casablanca, puis Tanger. Deux autres virées en Italie – la première avait eu lieu plusieurs années auparavant avec Francis et Christiane, hébergés par un fervent admirateur de Francis dans son mas au-dessus de Fiesole, où j’avais rencontré un Monsieur Peyrefitte qui voulait que je joue le rôle principal dans un film tiré de son livre « Les Amitiés Particulières », mais ça n’a pas abouti et par contre ce fut la fille de la maison qui me fit les honneurs de se laisser caresser, de même que l’épouse officielle, une si nueuse élégante aristocrate, fut surprise par Christiane en train de jouer de sa jambe avec celle de Francis dessous la tablée -, dans des circonstances très différentes : l’une, courte expédition avec Pierre , où j’os a i m’emparer d’un beau bracelet d’ivoire dans un musée romain et la seconde avec un petit bonhomme actif dans le mileu du cinéma pour rencontrer Pasolini, dont j’appréciais le travail et le courage – et nous eûmes un dîner mémorable avec lui et Elsa Morante, mais il était trop absorbé, il n’y avait plus de place dans sa vie, déjà.

Bien des rencontres, donc.

Je naviguai un peu dans un milieu hétéroclite où se mêlaient autant d’ intellectuels engagés que de « célébrités », comme on dit maintenant, avec de tout jeunes êtres enivrés par les possibilités qui semblaient s’offrir, et d’autres en quête d’une

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