Un Parcours
assommoir. Il faut les intéresser. Leur dire en quoi cet Auroville intéresse leur pays et leur demander des choses que, eux, ils peuvent faire. En quoi cela intéresse la Bulgarie, l‟Afrique, l‟Amérique – et qu‟est -ce que ces gens peuvent faire pratiquement ? On peut leur dire en 10 lignes comment ils peuvent protéger Auroville, et de quoi. Puis en 10 lignes leur dire en quoi ils peuvent participer à cette expérience et pourquoi. Je pense notamment à la construction des « Pavillons » et à des équipes d‟étudiants de chaque pays… ! Fraternellement, Satprem. » Cette Coopérative devait aussi apprendre à gérer les questions internes de la communauté, comme les critères à observer pour l’admission de nouveaux résidents et le processus d’intégration à mettre en place, ou bien les conditions qui devraient être respec tées dans la conduite d’une entreprise. Un professeur de l’école de l’Ashram, Tanmaya, que j’aimais beaucoup, Français d’origine ayant développé, guidé par Mère, la méthode du « Libre Progrès », avait exprimé le souhait de se joindre à Auroville, ce qui représentait une démarche très sensible – il demeurait beaucoup de méfiance envers les Auroviliens parmi certaines « autorités » de l’Ashram et particulièrement de la part de Pranab, directeur de l’éducation physique et très influent ; cependant l’approche de Tanmaya avait suscité quelques réticences, je ne sais plus pourquoi ; j’en écrivis à Satprem (ils s’étaient connus aux pieds de Mère, formés par Elle), qui me répondit ainsi (j’avais aussi abordé la question de sa communication avec nous, qui était sujette à des interdits et bien des jugements) : « 16 fév.81. Divakar, le „problème de communication‟ c‟est vraiment pour que vous trouviez la communication intérieure ! Auroville doit apprendre à trouver ses solutions. C‟est d‟ailleurs pourquoi je n‟ai rien à dire au sujet de Tanmaya – à vous de sentir ce qui est droit ou ne l‟est pas. Je ne sais pas ce qui s‟est passé au sujet de ma lettre „lue à la Coopérative‟, mais je ne pense pas, évidemment, écrire à tout Auroville, il y a trop d‟ennemis encore et de ma uvaises volontés qui s‟empareraient de mes lettres à leurs fins
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