Un Parcours

dimension individuelle que son rôle de femme au foyer industrieuse avait longtemps étouffée.

Nous avions formé la première « Auroville Coopérative », une équipe représentative de l’ensemble d’Auroville, de ses activités et de ses responsabilités, pour traiter avec les administrateurs officiels et généralement servir de porte- parole et d’interlocuteur au près du « monde extérieur », mais aussi dans le but d’élaborer les termes d’une discipline collective – d’une éthique ou d’u n code de conduite auxquels tous pourraient se référer dans la pratique. J’en fis partie quelques temps. Et ainsi, trois formations qui devraient agir en complémentarité sur le chemin d’Auroville venaient d’être établies : le Comité des représentants du Gouvernements Central, un Comité International composé de sommités reconnues pour leur engagement au service de l’unité humaine, et notre comité, la Coopérative d’Auroville. Satprem s’intéressait beaucoup à cette évolution et espérait beaucoup de ce comité international ; une jeune femme ministre du Gouvernement de Bulgarie, Ludmilla Zhivkova, lui apparut particulièrement réceptive à la vérité de l’avenir qu’Auroville doit servir ; nous avions trimé pour arriver à formuler un document d’introduction s’adres sant à ce comité pour sa première réunion, essayant d’articuler tout à la fois avec une certaine maladresse ; j’en avais fait parvenir un premier jet à Satprem qui le trouva bien lourd et pataud ; il nous répondit ceci : « 10-2-81. Divakar. Juste quelques lignes en hâte. Il y a beaucoup à faire. J‟ai lu ce long document. Il me semble peut- être adapté au Gouvernement de l‟Inde ou à l‟administration d‟Auroville, mais pas du tout au Council International auquel il s‟adresse. Mettez -vous deux minutes dans la peau du Ministre Bulgare ou du directeur Africain de l‟UNESCO ou du représentant Américain débarqué de New York, qu‟est -ce que cela signifie pour eux ces histoires techniques de terrain, de passeport, de ceci et cela. Cela ne les intéressera pas du tout. Toute cette phraséologie technique et bureaucratique, excellente pour l‟Inde et pour « ceux qui savent », va leur tomber sur la tête comme un

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