Un Parcours

Fin Février, Nata me répondit : (« Cher Divakar. J’ai bien reçu les cadeaux pour Mère qui ont été remis dans ces mains. Comme je t’avais dit dans d’autres lettres, les choses ici ont beaucoup changées. Mère est presque toujours absorbée en transe et pour cela pas très facile communiquer avec elle. Aussi ont été créés des bureaux qui s’occupent en détai l de ce qui était auparavant sur les épaules de peu de personnes. Pour cela je te prie de ne plus envoyer par mon entreprise des cadeaux à Mère, non plus m’envoyer les traductions de « Savitri ». Pour ton ami A. tu peux écrire à Mr. Shyamsunder – Auroville Office si ton ami veut aller à Auroville, ou à Madhav Pandit s’il veut rester à l’Ashram. Je te conseille, si tu as des difficultés pour te faire recevoir par André, de parler avec Janine, la sœur de Françoise. Seulement en te réconciliant avec cette famille tu pourras avoir des chances de retourner à Pondichéry. Je t’embrasse. Nata. ») Ainsi, près de deux ans après, Nata confirmait le malaise que je n’avais cessé de ressentir, malgré même ses propres démentis. Mais quelque chose en « moi » commençait de se libérer un peu, d’émerger de ces gangues lourdes et dramatiques qui entravent longtemps le progrès de la conscience. J’apprenais la nécessité de se référer directement à la Présence au-dedans de soi, sans aucune interférence ni influence. Krishna m’écrivit que je lui manquais, qu’il était temps pour moi de rentrer…. Pourtant je trouvais difficile de continuer le travail de « Savitri » si je ne pouvais même plus en envoyer les Chants à Mère comme une offrande concrète. J’écrivis à Satprem, me souvenant au ssi de ses mots « on se reverra ! ». Mais sa réponse, que je reçus début Avril, ne fit que me renvoyer à … moi -même ! (« Divakar. Seule Mère peut te dire si tu es prêt à revenir ou non. Ton travail sur « Savitri » est une excellente façon de rester dans l’ atmosphère, à condition que tu le fasses pour toi, sans aucune idée de publication ni de résultat, sauf le résultat intérieur… ») J’avais espéré un peu de cette compréhension par identité, qui lui aurait permis de saisir ma vraie question, de m’accepter en lui comme je l’accueillais en moi.

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