Un Parcours

Nata, ainsi que de diverses « nouvelles » qu’Elie B. m’avait données. Quelques jours plus tard, fin Février, Nata m’écrivit à nouveau : (« Cher Divakar. J’ai reçu ta lettre sans date. J’ignore ce qu’E. puisse penser et t’avoir dit. Je peux t’assurer qu’il n’ y a rien de personnel contre toi de la part de Pourna ni de la part de Fabienne. Comment peux tu imaginer que Mère se laisse influencer par telle ou telle autre personne ? Si Elle ne veut pas que tu viennes à l’Ashram a ses raisons occultes et sûrement pour ton bien. L’obéir sans discuter c’est une façon de faire son « surrender ». Je ne peux pas te dire pourquoi E. préfère être près de toi au lieu d’être ici à l’Ashram. Peut -être est- elle poussée par le désir d’avoir une famille à soi. Toi-même dans ta let tre précédente m’avais dit que vous vouliez un enfant. Bien à toi. Nata. ») Note : La mention de mon « désir » d’avoir un enfant avec Elie B. et de fonder avec elle une famille résultait d’un curieux malentendu, dont je ne reçus l’explication que des année s plus tard, de la bouche même d’Elie B., à Auroville. En 1979, elle m ’ avoua ce qui s’était produit : Nata avait confondu deux de mes lettres ; dans l’une de ces lettres, je le priai de demander à Mère ce que je devais faire, car je venais d’apprendre que mon amie Anne F. était enceinte de moi, et j’étais partagé entre le souhait d’avoir un enfant et le sentiment que je n’étais pas prêt à en assumer la responsabilité ; Nata en avait parlé à E.B. de telle manière qu’elle put prétendre à elle- même que c’était avec elle que je souhaitais concevoir un enfant ; elle s’était donc saisie de l’opportunité offerte par ce malentendu pour obtenir, par Nata, une sorte de bénédiction à son désir de revenir près de moi… Et Mère n’avait jamais vu ces lettres que Nata avait confondues ! Nata était vraiment devenu mon ami ; il servait sa fonction auprès de Mère avec beaucoup de cœur. Je le harcelais de mes lettres mais sa patience demeurait généreuse. Début Mars, 1972, il me répondit encore : (« Cher Divakar. Je réponds à ta lettre du 14 écoulé. Tu reviendras sûrement un jour. Je ne peux penser différemment. Tu es un enfant de Mère et ta vie, un jour ou l’autre, sera ici. Quand Elle voudra. Au sujet d’E. je ne peux rien dire. Cela dépend du lien qui t’unit à elle. Je veux dir e, du

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