Savitri - Book Two - Canto 11

And the unfathomed Joy of timelessness, The sound of Wisdom's murmur in the Unknown And the breath of an unseen Infinity. In gleaming clarities of amethyst air The chainless and omnipotent Spirit of Mind Brooded on the blue lotus of the Idea. A gold supernal sun of timeless Truth Poured down the mystery of the eternal Ray Through a silence quivering with the word of Light On an endless ocean of discovery. Far-off he saw the joining hemispheres. On meditation's mounting edge of trance Great stairs of thought climbed up to unborn heights Where Time's last ridges touch eternity's skies And Nature speaks to the spirit's absolute. A triple realm of ordered thought came first, A small beginning of immense ascent: Above were bright ethereal skies of mind, A packed and endless soar as if sky pressed sky Buttressed against the Void on bastioned light; The highest strove to neighbour eternity, The largest widened into the infinite. But though immortal, mighty and divine, The first realms were close and kin to human mind; Their deities shape our greater thinking's roads, A fragment of their puissance can be ours: These breadths were not too broad for our souls to range, These heights were not too high for human hope. A triple flight led to this triple world. Although abrupt for common strengths to tread, Its upward slope looks down on our earth-poise:

Et la Joie insondable de l’intemporel, Le murmure de la Sagesse dans l’Inconnu Et le souffle d’une invisible Infinité. En de luisantes clartés d’un air améthyste, Libre de ses chaînes, l’Esprit du Mental Méditait sur le lotus bleu de l’Idée. Un sublime astre d’or de Vérité permanente Versait le mystère constant de son Rai Dans un silence vibrant du verbe de Lumière Sur un océan de découverte illimitée. Il vit, au loin, les hémisphères qui se joignaient. Sur la lame de transe de sa méditation De grands degrés de pensée s’élevaient jusque là Où les crêtes du Temps touchent les cieux éternels Et la Nature parle à l’absolu de l’esprit. Un triple domaine de pensée ordonnée Vint le premier, début d’une immense ascension : Au-dessus étaient de brillants cieux éthérés Se pressant innombrables dans leur essor, Fortifiés contre le Vide en bastions de lumière ; Le plus haut voisinait presque l’éternité, Le plus large s’ouvrait jusque dans l’infini. Mais bien qu’immortelles, sublimes et divines, Les premières contrées étaient proches de l’humain ; Leurs déités façonnent nos routes les plus hautes, Un fragment de leur puissance peut être nôtre : Ces largeurs n’étaient pas trop amples pour nos âmes, Ni ces hauteurs trop élevées pour nos espérances. Un triple escalier menait à cette trinité. Bien qu’abrupt pour des énergies ordinaires, Son versant domine immédiatement notre terre :

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