Savitri - Book Two - Canto 10
A glory and sweetness of satisfied desire Tied up the spirit to golden posts of bliss. It could not house the wideness of a soul Which needed all infinity for its home. A memory soft as grass and faint as sleep, The beauty and call receding sank behind Like a sweet song heard fading far away Upon the long high road to Timelessness.
La gloire et la douceur d’un désir assouvi Liaient l’esprit aux pieux dorés du bien-être, Mais ne pouvaient abriter l’ampleur d’une âme Qui demandait l’infinité pour son foyer. Un souvenir comme une herbe touchée dans un rêve, Leur appel et leur beauté lentement s’atténuèrent, Telle une douce mélodie loin derrière lui Sur la longue route qui mène à l’Intemporel. Au-dessus s’étendait une ardente blancheur. Un esprit tranquille contemplait les mondes Et, comme une brillante escalade de ciels Traversant le jour vers une Lumière invisible, Rayonnaient de larges domaines du Mental. Mais d’abord il trouva une étendue argentée Où le Jour et la Nuit s’étaient mariés et unis : C’était une aire mouvante de rais indistincts Séparant le flot de la Vie de l’Intelligence. Où la Connaissance rencontrait l’Ignorance. Y tentait de préserver son empire un mental Qui voyait avec peine et trouvait lentement ; Sa nature, proche de notre nature terrestre Et germaine de la pensée humaine précaire Qui regarde du sol au ciel et du ciel au sol Et ne connaît ni l’au-dessous ni l’au-delà, Ne sentait qu’elle-même et les choses extérieures. Tel fut le premier moyen de notre ascension Depuis la demi conscience de l’âme animale Vivant dans une presse d’incidents et de formes Une étrange coalition d’incertitudes Y exerçait un gouvernement malaisé Sur un terrain de doute et de conjecture
Above was an ardent white tranquillity. A musing spirit looked out on the worlds And like a brilliant clambering of skies Passing through clarity to an unseen Light Large lucent realms of Mind from stillness shone. But first he met a silver-grey expanse Where Day and Night had wedded and were one: It was a tract of dim and shifting rays Parting Life's sentient flow from Thought's self-poise. A coalition of uncertainties There exercised uneasy government On a ground reserved for doubt and reasoned guess, A rendezvous of Knowledge with Ignorance.
At its low extremity held difficult sway A mind that hardly saw and slowly found; Its nature to our earthly nature close And kin to our precarious mortal thought That looks from soil to sky and sky to soil But knows not the below nor the beyond, It only sensed itself and outward things. This was the first means of our slow ascent From the half-conscience of the animal soul Living in a crowded press of shape-events
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