Savitri - Book Three - Canto 3
Persons and figures of the Impersonal, As if prolonging in a ceaseless count, In a rapturous multiplication's sum, The recurring decimals of eternity. None was apart, none lived for himself alone, Each lived for God in him and God in all, Each soleness inexpressibly held the whole. There Oneness was not tied to monotone; It showed a thousand aspects of itself, Its calm immutable stability Upbore on a changeless ground for ever safe, Compelled to a spontaneous servitude, The ever-changing incalculable steps, The seeming-reckless dance's subtle plan Of immense world-forces in their perfect play. Appearance looked back to its hidden truth And made of difference oneness' smiling play; It made all persons fractions of the Unique, Yet all were being's secret integers. All struggle was turned to a sweet strife of love In the harmonised circle of a sure embrace. Identity's reconciling happiness gave A rich security to difference. On a meeting line of hazardous extremes The game of games was played to its breaking-point, Where through self-finding by divine self-loss
Des personnes et figures de l’Impersonnel, Comme pour prolonger par un compte incessant, Dans la somme d’une extase multipliée, Les décimales récurrentes de l’éternel. Nul n’était à part, nul ne vivait que pour soi, Chacun vivait pour Dieu en soi et Dieu en tous, Chacun inexprimablement contenait le tout. L’Union n’était pas liée au monotone ; Elle présentait mille aspects d’elle-même, Et son immuable stabilité supportait Sur un terrain permanent et à jamais sûr, Contraints à une servitude spontanée, Les pas incalculables jamais les mêmes Et le plan subtil de la danse intrépide De forces immenses dans leur jeu parfait. L’apparence était consciente de sa vérité, Dans la différence souriait l’unité ; Ainsi, tous étaient des fractions de l’Unique, Et pourtant, secrètement, ses nombres entiers. Toute lutte devenait un combat d’amour Dans le cercle harmonisé d’une même étreinte. L’heureuse identité réconciliait et donnait Une riche sécurité à la différence. Sur une ligne où se rencontrent les extrêmes La partie ultime atteignait son point de rupture Où, se trouvant par la perte divine de soi, Jaillit la joie suprême de l’unité Dont la pleine douceur bienheureuse éprouve Une communauté d’existence absolue. Nulle part il n’y avait un sanglot de souffrance ; D’un point à l’autre l’expérience était une joie : Car la joie était la vérité même des choses.
There leaps out unity's supreme delight Whose blissful undivided sweetness feels A communality of the Absolute. There was no sob of suffering anywhere; Experience ran from point to point of joy: Bliss was the pure undying truth of things.
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