Savitri - Book Ten - Canto 4

His being like a huge fort of darkness towered; Around it her light grew, an ocean's siege. Awhile the Shade survived defying heaven: Assailing in front, oppressing from above, A concrete mass of conscious power, he bore

L’être de Mort se dressait comme une forteresse, Et la lumière l’assiégeait comme un océan. L’Ombre survécut quelque temps, défiant le ciel : L’assaillant de l’avant, l’oppressant d’au-dessus, Une masse concrète de puissance consciente, Il endura la tyrannie de son désir. Une pression de force intolérable pesait Sur sa tête orgueilleuse et sa poitrine obstinée ; Une langue de Lumière léchait ses pensées, Une torture de Lumière brûlait son cœur, Une agonie de Lumière courait dans ses nerfs ; Sa ténèbre grondait, succombant à son brasier. Elle, par son Verbe, commandait chaque membre Repoussant de partout son énorme vouloir Qui semblait expulsé dans quelque espace impuissant Et ne pouvait plus revenir, mais le laissait vide. Il appela la Nuit – qui, tremblante, retomba ; Il appela l’Enfer – qui, maussade, recula ; Il se tourna vers l’Inconscient, sa source première Et son vaste soutien - mais l’Inconscient le reprit, L’entraînant vers une vacance infinie, Comme s’il voulait en lui-même s’engloutir ; Il appela sa force – qui refusa son appel. Son corps était mangé, son esprit dévoré. Alors il sut la défaite inévitable Et laissa la forme choir qu’il avait portée, Renonçant à faire de l’âme humaine sa proie Et à forcer l’esprit à la mortalité. Il s’enfuit loin d’elle, se dérobant à son toucher Et prit refuge dans le reflux de la Nuit.

The tyranny of her divine desire. A pressure of intolerable force

Weighed on his unbowed head and stubborn breast; Light like a burning tongue licked up his thoughts, Light was a luminous torture in his heart, Light coursed, a splendid agony, through his nerves; His darkness muttered perishing in her blaze. Her mastering Word commanded every limb And left no room for his enormous will That seemed pushed out into some helpless space And could no more re-enter but left him void. He called to Night but she fell shuddering back, From which he was born, his vast sustaining self; It drew him back towards boundless vacancy As if by himself to swallow up himself: He called to his strength, but it refused his call. His body was eaten by light, his spirit devoured. At last he knew defeat inevitable And left crumbling the shape that he had worn, Abandoning hope to make man's soul his prey And force to be mortal the immortal spirit. Afar he fled shunning her dreaded touch And refuge took in the retreating Night. He called to Hell but sullenly it retired: He turned to the Inconscient for support,

In the dream twilight of that symbol world

Dans la clarté de rêve de ce monde symbole

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