Savitri - Book Six - Canto 1

Like one who knows not, questioning, he cried: “On what high mission went her hastening wheels? Whence came she with this glory in her heart And Paradise made visible in her eyes? What sudden God has met, what face supreme?” To whom the king, “The red asoca watched Her going forth which now sees her return. Arisen into an air of flaming dawn Like a bright bird tired of her lonely branch, To find her own lord, since to her on earth He came not yet, this sweetness wandered forth Cleaving her way with the beat of her rapid wings. Led by a distant call her vague swift flight Threaded the summer morns and sunlit lands. The happy rest her burdened lashes keep And these charmed guardian lips hold treasured still. Virgin who comest perfected by joy, Reveal the name thy sudden heart-beats learned. Whom hast thou chosen, kingliest among men?” And Savitri answered with her still calm voice As one who speaks beneath the eyes of Fate: “Father and king, I have carried out thy will. One whom I sought I found in distant lands; I have obeyed my heart, I have heard its call. On the borders of a dreaming wilderness Mid Shalwa's giant hills and brooding woods In his thatched hermitage Dyumatsena dwells, Blind, exiled, outcast, once a mighty king. The son of Dyumatsena, Satyavan, I have met on the wild forest's lonely verge.

Comme celui qui ne sait pas, il demanda : « Pour quelle haute mission s’en fut son chariot ? Et d’où revint-elle, cette gloire dans son coeur Et le Paradis rendu visible dans ses yeux ? Quel Dieu rencontra-t-elle, quel visage suprême ? » Le roi : « La fleur pourpre de l’Asoka l’a vue S’en aller qui maintenant la voit revenir. S’élevant dans l’air d’une aurore enflammée Telle une oiselle de sa branche solitaire, Pour trouver son seigneur, puisqu’à elle sur la terre Il n’était venu, cette douceur s’en fut, Fendant son chemin de ses ailes rapides. Guidée par un distant appel elle s’envola Par les terres ensoleillées un matin d’été. Le reste bienheureux ses cils encore retiennent Et ces lèvres gardiennes préservent encore. O vierge qui viens parfaite par la joie, révèle Le nom qu’apprit le battement soudain de ton cœur. Qui as-tu choisi, le plus royal entre les hommes ? » Et Savitri répondit de sa voix tranquille Comme celle qui parle sous les yeux du Destin : « Mon père et mon roi, j’ai accompli ta volonté. Celui que je cherchais j’ai trouvé loin de ces terres ; J’ai obéi à mon cœur, entendu son appel. Sur les frontières d’une aire de songe, à Shalwa, Parmi les collines géantes au sein des bois, Dans son ermitage de chaume, vit Dyumatsena, Aveugle, exilé, proscrit, jadis un puissant roi. Le fils de Dyumatsena, Satyavan, J’ai rencontré à l’orée de la forêt sauvage.

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