Savitri - Book Six - Canto 1
Whose life can keep the paradisal note, Its rhythm repeat the many-toned melody Tirelessly throbbing through the rapturous air Caught in the song that sways the Apsara's limbs When she floats gleaming like a cloud of light, A wave of joy on heaven's moonstone floor. Behold this image cast by light and love, A stanza of the ardour of the gods Perfectly rhymed, a pillared ripple of gold! Her body like a brimmed pitcher of delight Shaped in a splendour of gold-coloured bronze As if to seize earth's truth of hidden bliss. Dream-made illumined mirrors are her eyes Draped subtly in a slumbrous fringe of jet, Retaining heaven's reflections in their depths. Even as her body, such is she within. Heaven's lustrous mornings gloriously recur, Like drops of fire upon a silver page, In her young spirit yet untouched with tears. All beautiful things eternal seem and new To virgin wonder in her crystal soul. The unchanging blue reveals its spacious thought; Marvellous the moon floats on through wondering skies; Earth's flowers spring up and laugh at time and death; The charmed mutations of the enchanter life Race like bright children past the smiling hours. If but this joy of life could last, nor pain
Dont la vie puisse garder la note divine - Et son rythme répéter la mélodie multiple Vibrant inlassablement dans l’air enivré, Capté dans le chant qui fait danser l’Apsara Quand elle flotte comme une nuée de lumière, Une onde de joie sur les dalles blanches du ciel. Vois cette image, coulée par le soleil et l’amour, Une stance de l’ardeur des immortels, parfaite Dans ses rimes, l’ondoiement d’un pilier d’or ! Regarde son corps, une cruche emplie d’élixir Façonnée dans la splendeur d’un bronze doré Comme pour saisir le bonheur caché de la terre ! Des miroirs de songe illuminés sont ses yeux Subtilement drapés d’une frange de jais, Retenant au fond d’eux les reflets des cieux. Et pareille à son corps est-elle au-dedans. Les matins lustrés du paradis se succèdent, Gouttes de feu sur une page argentée, Dans son jeune esprit encore libre des larmes. Tout ce qui est beau semble éternel et nouveau A l’innocence de son âme de cristal. Le bleu du ciel révèle sa pensée d’espace, La lune vogue dans la nuit enchantée, Les fleurs se rient du temps et de la mort ; Les mutations charmées de la vie magicienne Courent et s’égaient devant les heures souriantes. Si seulement cette joie pouvait durer, la peine Ne jamais sonner sa note d’airain dans ses jours ! Regarde-la, O chanteur aux yeux de prophète, Et bénis cette belle enfant de ton chant, Qu’elle verse le nectar d’une vie sans chagrin Tout autour d’elle de son cœur d’amour clair,
Throw its bronze note into her rhythmed days! Behold her, singer with the prescient gaze, And let thy blessing chant that this fair child Shall pour the nectar of a sorrowless life Around her from her lucid heart of love,
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