Savitri - Book Seven - Canto 4

Nought other can I do but be myself; What Nature made me, that I must remain. I suffer and toil and weep; I moan and hate.” And Savitri heard the voice, the echo heard And turning to her being of pity spoke: “Madonna of suffering, Mother of grief divine, Thou art a portion of my soul put forth To bear the unbearable sorrow of the world. Because thou art, men yield not to their doom, But ask for happiness and strive with fate; Because thou art, the wretched still can hope. But thine is the power to solace, not to save. One day I will return, a bringer of strength, And make thee drink from the Eternal's cup; His streams of force shall triumph in thy limbs And Wisdom's calm control thy passionate heart. Thy love shall be the bond of humankind, Compassion the bright key of Nature's acts: Misery shall pass abolished from the earth; The world shall be freed from the anger of the Beast, From the cruelty of the Titan and his pain. There shall be peace and joy for ever more.” On passed she in her spirit's upward route. An ardent grandeur climbed mid ferns and rocks, A quiet wind flattered the heart to warmth, A finer perfume breathed from slender trees. All beautiful grew, subtle and high and strange. Here on a boulder carved like a huge throne A Woman sat in gold and purple sheen, Armed with the trident and the thunderbolt,

Que puis-je faire d’autre que d’être moi-même ?; Tel la Nature m’a fait, tel je dois demeurer. Je souffre, je peine et je pleure, je gémis et je hais. » Savitri entendit la voix, entendit l’écho Et, se tournant vers son être de pitié, lui dit : « Madone de souffrance, Mère de peine divine, Tu es une portion de mon âme envoyée Pour endurer l’insupportable chagrin du monde. Grâce à toi, les hommes ne cèdent pas à leur sort, Mais cherchent le bonheur et combattent le destin ; Grâce à toi, les misérables peuvent espérer. Mais ton pouvoir est de soulager, non de sauver. Un jour je reviendrai, porteuse de vigueur, Et te ferai boire à la coupe de l’Eternel ; Ses flots de force triompheront dans tes membres Et Sa calme Sagesse règnera sur ton cœur. Ton amour sera le lien de l’humanité, Ta compassion sera la clé de tous les actes : La misère s’en ira, abolie de la terre - Qui sera libre de la colère de la Bête, De la cruauté du Titan et de sa douleur. Il y aura la paix et la joie pour toujours. » Et elle s’en fut sur sa route ascendante. Entre fougères et rocs une ardeur s’élevait, Une brise tranquille réchauffait le cœur, Une senteur exquise émanait des hauts arbres. Tout devenait beau et subtil et noble et étrange. Ici sur une roche sculptée comme un trône Une Femme était sise, vêtue d’or et de pourpre, Armée du trident et de la lance de foudre,

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