Savitri - Book Seven - Canto 4

Yet grandiose were the accents of that cry, A cosmic pathos trembled in its tone. “I am the mind of God's great ignorant world Ascending to knowledge by the steps he made; I am the all-discovering Thought of man. I am a god fettered by Matter and sense, An animal prisoned in a fence of thorns, Yet have I loosened the cord, enlarged my room. I have mapped the heavens and analysed the stars, Described their orbits through the grooves of Space, Measured the miles that separate the suns, Computed their longevity in Time. I have delved into earth's bowels and torn out The riches guarded by her dull brown soil. I have classed the changes of her stony crust And of her biography discovered the dates, Rescued the pages of all Nature's plan. The tree of evolution I have sketched, Each branch and twig and leaf in its own place, A beast of labour asking for his food, A smith tied to his anvil and his forge. In the embryo tracked the history of forms, And the genealogy framed of all that lives. I have detected plasm and cell and gene, The protozoa traced, man's ancestors, The humble originals from whom he rose; I know how he was born and how he dies: Only what end he serves I know not yet Or if there is aim at all or any end Or push of rich creative purposeful joy In the wide works of the terrestrial power. I have caught her intricate processes, none is left:

Pourtant grandioses, étaient les accents de ce cri : Un pathos universel frémissait dans ses tons. « Je suis le mental du grand monde ignorant de Dieu Montant vers la lumière les degrés qu’Il créa ; Je suis la Pensée de l’homme le Découvreur. Je suis un dieu captif de la Matière et des sens, Un animal pris dans une clôture d’épines, Une bête de somme demandant sa pitance, Un forgeron lié à son enclume et sa forge. J’ai pourtant desserré la corde, élargi ma place. J’ai dressé la carte des cieux, scruté les étoiles, Décrit leurs orbites dans les sillons de l’Espace, Mesuré les distances qui séparent les astres Et calculé leur longévité dans le Temps. J’ai creusé les entrailles de la terre, arraché Les richesses que gardait son sol brun. J’ai classé les étapes de sa croûte pierreuse Et de sa biographie découvert les dates, J’ai sauvé les pages du plan de la Nature. De l’arbre de l’évolution j’ai fait le croquis, Chaque branche, chaque rameau, chaque feuille à sa place, Dans l’embryon j’ai retracé l’histoire des formes, Prouvé la généalogie de tout ce qui vit. J’ai détecté le plasma, la cellule et le gène, Dépisté les protozoaires, ancêtres de l’homme, Les humbles originaux dont il se leva ; Je sais comment il naquit et comment il meurt : J’ignore seulement encore le but qu’il sert Ou s’il y a même un but, un aboutissement, Ou l’élan d’une joie sûre et riche et créative Dans les grandes oeuvres de la puissance terrienne. J’ai saisi tous ses procédés, il n’en reste aucun :

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