Savitri - Book Seven - Canto 4
Ascending still her spirit's upward route She came into a high and happy space, A wide tower of vision whence all could be seen And all was centred in a single view As when by distance separate scenes grow one And a harmony is made of hues at war. The wind was still and fragrance packed the air. There was a carol of birds and murmur of bees, And all that is common and natural and sweet, Yet intimately divine to heart and soul. A nearness thrilled of the spirit to its source And deepest things seemed obvious, close and true. Here, living centre of that vision of peace, A Woman sat in clear and crystal light: Heaven had unveiled its lustre in her eyes, Her feet were moonbeams, her face was a bright sun, Her smile could persuade a dead lacerated heart To live again and feel the hands of calm. A low music heard became her floating voice: “O Savitri, I am thy secret soul. I have come down to the wounded desolate earth To heal her pangs and lull her heart to rest And lay her head upon the Mother's lap That she may dream of God and know his peace And draw the harmony of higher spheres Into the rhythm of earth's rude troubled days. I show to her the figures of bright gods And bring strength and solace to her struggling life; High things that now are only words and forms I reveal to her in the body of their power. I am peace that steals into man's war-worn breast, Amid the reign of Hell his acts create
Poursuivant la route ascendante de son esprit, Elle parvint dans un haut espace serein, Une large tour de vision dominant tout, Une seule perspective alignant toutes choses, Comme la distance unit des scènes séparées Et une harmonie est faite de teintes en guerre. Le vent avait cessé, des parfums emplissaient l’air, - Et un ramage d’oiseaux, un murmure d’abeilles, Et tout ce qui est commun, naturel et doux, Pourtant intimement divin au cœur et à l’âme. En une proximité de l’esprit à sa source, Les choses les plus profondes semblaient évidentes. Ici, centre vivant de cette vision de paix, Une Femme était sise dans un air cristallin : Le ciel avait dévoilé son éclat dans ses yeux, Ses pieds étaient des lunes, son visage un soleil, Son sourire pouvait convaincre un cœur lacéré De revivre pour éprouver son calme toucher. Une douce musique devint sa voix flottante : Pour la guérir et bercer son cœur au repos Et poser sa tête sur les genoux de la Mère, Qu’elle rêve de Dieu et connaisse Sa paix, - Et pour tirer l’harmonie de sphères supérieures Dans le rythme brutal et troublé de ses jours. Je lui montre les figures brillantes des dieux, Je conforte et je soulage sa vie d’effort ; L’idéal, qui n’est pour elle que mots et que formes, Je lui révèle dans le corps de sa puissance. Dans l’homme usé par la guerre j’introduis la paix ; Je suis, dans le règne d’Enfer que ses actes créent, « O Savitri, je suis ton âme secrète. Je suis descendue à la terre blessée
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