Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Ce lundi dernier, que je te dise : nous étions 7 autour d’un couscous, Philippe, Ulrich, Guite, Hervé et son amie, René et moi ; histoire de présenter Hervé aux amis de la maison. Hervé. Caractéristiques évidentes : son extrême jeunesse – un 31 ans qui ne correspond pas à l’évolution actuelle de cette génération, au point qu’effectivement on aurait dit qu’il y avait trois générations en présence (alors que Philippe n’a que 34 ans et Ulrich 36 ans) ; puis, tout aussi évidente, sa gentillesse pleine de sincérité et de loyauté. La maturité chez lui se place dans son travail : informaticien à la manière, un peu, de Jean Yves, en plus compétent sans doute. Je crois qu’il n’a pas été à l’aise jusqu’ici, entre un homme qu’il a cru, donc, être son père, qu’il respecte, mais qui est probablement assez froid avec lui, et, à l’âge de 5 ans, une belle-mère, Françoise Giroud, qui n’a pas dû prendre le temps d’être tendre (malgré une certaine générosité). Voilà. En tout cas, René t’embrasse très fort : je lui ai transmis tes mots à propos de cette « bonne histoire » qui te fait plaisir, et ça lui a rempli le cœur. J’ai bien reçu les photos de Krishna ; aucune nouvelle ; mais comme Francis vient dans trois jours, je préfère que ce soit lui qui relance le chef de cabinet ; s’il y avait nécessité d’insister, il aurait plus de poids que moi je pense. De toute façon je suis attentive au temps qui passe. Francis vient pour assister avec moi et René à un Colloque très particulier à l’Unesco, dont j’espère qu’il fera date : un grand coup, assez courageux, de Green, pour dire à un public très ouvert les recherches de la Société, son travail, ses questions – « la Psychanalyse : questions pour demain » - devant les difficultés et les tableaux que rencontrent les psychanalystes, avec la nécessité de réponses et de questions nouvelles, d’ouvertures nouvelles.

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