Lettres à Divakar jusqu'à 2005

jour la baie, et la vielle porte ; aussi le terrible bidonville de pêcheurs enclavé dans le quartier des affaires, et qu’on « n’arrive pas à exproprier ! »… Ville étouffante en fait, j’avais l’estomac serré ; et quel charme, Pondicherry ! A vrai dire, cela m’aurait peut-être moins étouffée si cette traversée avait eu lieu à l’aller. Mais au retour je préfère de beaucoup m’engouffrer au Centaure ou Plazza Airport, anonymes, prendre une douche, dormir, ne pas parler. Aucune autre transition entre Auroville et Paris ne me parait possible… … Je suis toute bronzée, ici ça apparaît beaucoup ; j’ai mis un chandail vert, très beau, ample, souple, comme tous mes tricots que je regrette que tu ne connaisses pas… Et d’ailleurs cela m’a fait penser qu’autrefois, lorsque j’étais jeune et même longtemps après – grande, mince et belle, houi ! – j’étais mieux habillée en hiver qu’en été, je ne sais pourquoi… Aussi, je suis contente d’avoir ce modèle de robe, que je ne quitterai pas ( une robe que je lui avais choisie ). Dés hier, René a commencé à passer à l’écran les cassettes ; j’étais sûre – et je n’ai pas compris pourquoi, lui, était sûr de l’inverse – que la projection ici serait meilleure qu’au Bharat Nivas ; en fait c’est sans commune mesure. Il y a de quoi faire un bon montage s’il accepte de supprimer pas mal de séquences trop sautillantes. Ce que tu as pris des fresques est excellent, très beau et uni. Quelque chose que j’ai plaisir à ne pas garder pour moi : René, qui a du goût pour les bilans, m’a dit au moment de partir : « Divakar est quelqu’un pour qui j’ai une immense estime et que j’aime énormément ! »

Un peu plus tard, toujours au 27... Coup de téléphone, qui m’a fait plaisir, de Gérard, de l’aéroport avant son envol.

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