Lettres à Divakar jusqu'à 2005

En fin de compte ma position c’est que je les aime bien, mais qu’il est … en définitive souhaitable de rester en dehors de leur espèce de huis clos. Elie au téléphone : la voix est plus ferme, plus assurée. Elle s’apaise grâce aux soins de la doctoresse qu’elle continue à voir tout en lui étant souvent, dit-elle, hostile. Elle est résolue à retourner à Auroville, tout en sachant (un peu moins fermement) qu’il lui faut être plus équilibrée. Elle parait d’ailleurs avoir de drôles d’idées en tête encore. Elle a trouvé un travail bénévole : les fouilles dans les souterrains du Louvre… Aniela au téléphone, à qui j’ai transmis ton message – et la voici de nouveau très émue ! Je lui remettrai son châle la semaine prochaine. L’atmosphère s’y prêtant on ne peut mieux, j’ai également transmis ton message à René, qui l’a reçu comme une évidence partagée. Hier, déjeuné avec Ilan. Il sait incontestablement beaucoup de choses. Toujours aussi fin. Et cependant il y avait bien longtemps que je ne m’étais ainsi ennuyée au cours d’un repas ! Ce n’est plus qu’un langage, qu’une vie de militant. Je suis sûre qu’il a une grande utilité pour l’avenir de la paix, sûre ; alors de quoi est-ce que je me plains !? Sans doute faut-il des hommes comme lui, qui n’ont apparemment plus 5 minutes pour eux et vivent à un rythme performant. C’est peut-être ça qui me gêne, la performance… Je suis devenue de plus en plus sensible aux niveaux d’où les choses partent !

Quant à mon organisme, comme chaque fois il lui faut un long temps pour se couler dans le rythme ici.

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