Lettres à Divakar jusqu'à 2005
de suite – et je crois qu’elle et lui ont réussi à régler au mieux le problème de l’excédent. Elle parait avoir assez mal à la jambe. Je prendrai de ses nouvelles ; je pense d’ailleurs que j’aurai un certain plaisir à la revoir de temps en temps. … Une expérience, sinon très confortable ( !), du moins intéressante : le corps, transporté ici (où, en plus, il fait 0°), avec des empreintes extrêmement puissantes : la plante du pied au contact de la rosée du matin, du sol balayé entre ta maison et la mienne ; le regard et l’odorat emplis de fleurs, la cueillette presque à l’aube … la liste est longue de ces sensations physiques si prégnantes. J’ai hâte de savoir que tu as pu reprendre ton rythme, et peindre. Juste avant de partir, samedi matin, je suis retournée, bien voir tes peintures. Je te promets que je vais marcher régulièrement. Le peu que j’ai fait, crois-moi, j’en sens le bénéfice ; il fallait ce circuit de conscience pour que, déjà, je puisse mesurer la différence et, naturellement, transformer les choses que je ne pouvais que constater, impuissante. Alors … pour ça et pour tout le reste, je t’embrasse. Je viens de recevoir un coup de téléphone de Wanda, l’amie de Paul : il est parti pour 10 jours avec une mission médicale au Chili, après le tremblement de terre. Voilà. J’aime te redire combien j’ai encore appris, et vécu. Combien tu m’apportes. Et combien c’est tellement juste et fort lorsque je te dis et te redis que je suis avec toi (comme je sais que tu es avec moi). Paris : 60%, avec Le Pen, pour la droite ; 40% pour la gauche…
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