Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Lundi matin, 15-10-84

Aimé,

Alors comme Gérard te l’écrit, il retarde son retour d’une quinzaine de jours, histoire de régulariser les papiers d’une future amie, Martine, rencontrée au Soudan et qui veut partir avec lui. … Je vais donc le voir bientôt avec cette amie qu’il veut me faire connaître. Il était inquiet à propos d’une phrase de ta lettre qu’il venait de recevoir sur le « rôle » que tu ne veux plus jouer, et me demandait ce que j’en pensais ; il aurait manifestement voulu que tu sois plus explicite. (Tu vas peut-être penser que je … mets les pieds dans le plat avec de gros sabots qui plus est … mais cette phrase n’est-elle pas un peu abrupte et elliptique ?) J’avais très envie de le rassurer. Et comme quelques secondes auparavant il venait de me dire qu’en effet il est bien que les relations importantes évoluent, aillent de l’avant, je lui ai dit que peut-être était-ce cela même que tu souhaitais. Seulement il craignait que ce soit à cause d’un service qu’il t’a fait demander ( ?) pour sa moto… (J’ai d’abord pensé « sûrement pas » ; puis je me suis rappelé un reproche que tu lui fais : demander aux autres des services et peu enclin à en rendre. Alors c’est ça ?) Une chose est sûre dans mon esprit : vous devez l’un et l’autre ne rien altérer entre vous, votre relation est à l’image de vos profondes qualités. J’ai du coup fait cette nuit un rêve où tu me « reprochais » de ne pas avoir planté assez d’arbres aux Prévôts malgré ce que je t’en avais dit… Moto, réparation, arbre de transmission ?... !

… T’aime et t’embrasse fort, fort,

Colette.

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