Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Je voudrais aussi te dire, te redire plutôt ceci : comme tu le sais Barbara se sent libre avec moi, libre de me dire beaucoup de choses, avec une sincérité qui me touche et me frappe. C’est curieux : à travers, je dirais presque grâce aux imperfections du langage, elle trouve les expressions les plus justes, les plus sensibles pour dévoiler ses sentiments. Et cela me donne la possibilité de lui répondre ; également sincèrement, en restant sur le plan de l’Etre, des émotions, des sentiments, des chemins vers… Et je n’ai pas besoin, alors, de lui répondre à propos de toi directement. Simplement j’écoute, j’entends ce qu’elle me confie de ses sentiments pour toi. Je n’ai pas à faire autre chose, d’autant plus que je ne veux rien induire de plus que ce qu’induit inévitablement cette relation que nous avons ensemble, elle et moi (elle – moi – toi). J’espère que rien de tout cela ne te complique les choses, - je me doute que tes sentiments doivent être clairs, simples et, aussi, variés, inégaux, etc. Mais la réalité est là : ça forme une sorte de cellule, inattendue il y a quelques mois, qui dit des choses en ce moment présent. C’est drôle tout cela. (Ce qui me fait penser que, depuis quelque temps, l’occasion m’a été donnée d’être au contact de l’humour : et c’est merveilleux, c’est vrai !)
… Je t’embrasse très, très fort, très bonnement, très tendrement,
Colette.
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