Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Et ma grande hâte est tout aussi ferme ! … Je prendrai contact avec Flamand.
Et alors quoi, mon écriture à moi, tu dis ! Voilà mes « bonnes raisons » : cet été, impossible de trouver le temps – je veux dire ce temps plein dont j’ai besoin pour commencer ; par la suite je peux me contenter de temps plus brefs ou morcelés. Par contre j’ai pris des notes, importantes. Je vais maintenant les classer, et je pense commencer très bientôt ; je viens pour cela … de libérer une matinée, et je tiendrai bon, quitte à renoncer à tel ou tel patient, ça c’est maintenant bien inscrit en moi ! J’espère être convaincante… hein !? Vicky est partie mercredi soir, et dans l’après-midi elle m’a longuement parlé d’elle et de ses rapports à Claude. Elle a vraiment une intelligence très fine et c’est agréable. J’ai mieux compris, surtout mieux accommodé les réactions que j’ai eues. Mieux vu combien l’inertie de Claude l’oblige à être active, « décidée » (à utiliser sa part virile comme elle dit, au détriment de sa féminité dont elle se sent frustrée), après quoi Claude se plaint et lui reproche cette activité qui, à coup sûr, le fatigue. Toutes choses d’ailleurs qu’elle est prête à dédramatiser, à prendre dans le cours de la vie – mais il y a un heurt majeur, lié à certains comportements de Claude, venus du fin fond de l’être et qui le débordent. Elle m’a confié certains faits que je mets d’autant moins en doute qu’ils confirment certaines impressions fugaces que j’avais eues lorsque Claude était à Auroville. Pour l’instant en tout cas, le projet est le même : vivre à Paris quelque temps ; en fait tout se joue au cours des prochains mois, autour de la possibilité pour Claude de s’adapter à sa nouvelle situation. Je le laisse installer sa solitude provisoire, puis d’ici quelques jours j’irai le voir (et lui transmettrai bien sûr ton message).
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