Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Mais si tu savais combien se cache en Vicky, sous sa détermination, un irréalisme qui me confond et que je trouve épuisant (au service, je crois, d’une sorte d’égoïsme). Ainsi, j’ai découvert combien je suis jalouse de mon espace ; et – peut-être ne suis-je pas encore assez assurée – combien je le protège contre un certain type de désordre ou d’ambiguïté ou de doute ou de contradiction (que par ailleurs je comprends très bien c’est évident). C’est que je sais ce dont j’ai besoin maintenant. Je sais quels espaces tu m’ouvres, et que nous nous ouvrons ensemble, pas vrai ?! Je sais qu’en quittant Gérard l’autre jour j’ai eu l’impression que la rue était plus vaste et que je respirais plus librement. J’ai reçu une lettre d’Aruna. Elle me parle des leçons de moto. Et j’ai ri … excuse-moi ! mais je t’ai vu entre Barbara et Aruna… Aussi, elle fait allusion à une chose dont je me proposais justement de te parler : oui, je souhaite revenir au moment du Festival de la Jeunesse – di 21 au 28 février me dit-elle. Confirme-le moi le plus tôt possible, c’est toujours bon pour moi d’organiser les choses à l’avance.
… Voilà. Et, sais-tu, je t’aime et t’embrasse plein !
Colette.
***
5-10-84
Aimé,
J’ai donc reçu ta lettre du 27 de Pondy. J’attends de pied ferme ton manuscrit !
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