Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Que te dire : mes sentiments et impressions sont à des plans différents. Je suis contente de les revoir, je les aime beaucoup : ça c’est pour les fibres affectives, immédiates, simples ; et puis, vite, ça se complique. Je ne peux pour le moment, car c’est le présent, empêcher que des comparaisons s’imposent à moi : si tu veux, il y a une telle différence entre ce qui, en moi, est touché ou éclairé par Gérard, ou par Claude (pour Vicky je te dirai). Bon. Je renonce à me lancer dans une sorte de chronique des … surnommés. Il y faudrait autant de pages que d’oscillations. Résumons : Jayaura, très mignonne, vive, mais je pense qu’il faut vite la mettre vraiment au contact d’enfants autrement qu’au jardin… Pour le reste, si je puis dire : le petit enfer qu’ils ont vécu à Milan, le contrat de Claude aux Studios Gaumont…, son désir profond de ne plus mettre les pieds à Milan ; la peur de Vicky d’y retourner seule après avoir dit et redit combien une séparation provisoire était nécessaire ; la précipitation et l’ardeur de Vicky à chercher à Paris un appartement (sans aucun souci, aucune appréciation réelle du problème matériel), face à la superbe passivité de Claude… - enfin, ils se rejoignent dans leur goût pour Paris, le même que Gérard semble-t-il -, etc. Bref : je crois que Vicky repart demain, car elle a mesuré combien Claude a besoin d’être seul et de construire son espace dans la chambre. On les aide dans la mesure du possible. J’aide Vicky à mettre les choses en ordre dans sa tête pour qu’elle puisse préparer à Milan un retour à Paris qui soit aussi positif que possible. Lundi
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