Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Tes mots ont en moi un impact assez considérable et je crois qu’ils sont en effet exactement au niveau d’où émane ce genre d’émotion : la passivité devant le rapport mort/vie, alors que le sujet éprouvant (moi, en l’occurrence) ne « pense » nullement à ce rapport qui agit secrètement. Oui, vraiment, tu dois continuer à écrire, à ouvrir à ta pensée les horizons que je sens tellement à travers tes lettres se manifester régulièrement. Une réponse, si je puis dire, à la question que tu me poses à propos des activités de Francis et Christiane : « eh bien, j’en sais rien ! ». Leur licenciement : d’après ce que je comprends, l’Institut (loi de 1901 « à but non lucratif ») pour lequel ils travaillaient, mal géré par un directeur plutôt incompétent, n’a plus assez de sous. Et voilà. Alors Francis, grâce à ses compétences et à je ne sais trop quoi, fonde une Association (loi de 1901 et tout…) avec les mêmes buts (sectorisation de la psychiatrie, c’est- à-dire lutte contre la psychiatrie plus ou moins asilaire) ; je crois que les fonds proviennent des stages et du 1% gouvernemental destiné au « recyclage ». C’est tout ce que je sais. Le miracle, si c’en est un, c’est que, chaque fois que j’ai essayé de me faire expliquer en quoi consiste leur travail, j’ai cru, sur le moment, comprendre ; et jamais encore ce n’est resté dans mon esprit. Je voudrais bien savoir pourquoi. Ah et puis j’ai hâte d’être près de toi, pour te dire tant d’autres choses à propos de tout ce que je viens de t’écrire, si incomplètement.
Bon. Alors ; ces « sujets » que je veux te signaler :
Gérard. On a passé une grande partie de l’après-midi, dimanche, au 14 (il évitait de sortir car, depuis quelques jours, il avait une sorte de grippe).
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