Lettres à Divakar jusqu'à 2005
… Je t’aime et suis avec toi, fort, au fil des heures,
Colette.
***
7-9-84
Aimé,
… En ce qui concerne la façon dont je vis la situation présente de René, oui : je me « défends bien de tout drame » et, sois-en tout à fait sûr, je te sens bien à mes côtés pour avoir la bonne attitude. Ce qui d’ailleurs ne peut avoir que de bons effets sur lui. Quant à mon rapport à ces émotions dont je t’ai parlé, vraiment tu sais c’est surprenant, profondément éclairant de lire ce que tu m’écris et de faire le point après coup. Il n’y a pas de doute, décidément, à propos du mental et de sa capacité à circonscrire les choses dans des limites étroites ! Je n’avais pas soupçonné une seconde qu’il puisse y avoir là cette coïncidence dont tu me parles avec d’autres états plus profonds et plus ouverts. Et la distance à laquelle j’aspirais était bien plus proche d’une fuite que du recul attentif et conscient que tu évoques. Si bien que l’intensité que je finissais par redouter me donnait l’impression de devoir augmenter (« trop perçu », « trop ressenti »… ai-je dit), faute de voir l’ouverture que tu me signales… ! Décidément oui, combien de points aveugles dont le mental s’empare, - où il se fixe plutôt comme pour donner la parole à l’intellect et à ses discours sensibles, « expérimentés », aux jouissances de la pensée aussi… toutes choses où, en fin de compte, la Conscience a peu de place.
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