Lettres à Divakar jusqu'à 2005
des sentiers impossibles, au bord d’une grande rivière entourée de bois : tellement solitaire que j’avais un peu peur ! Je comprends si bien qu’à Sincérité tu te sentes à la fois libre et protégé, et au contact du monde, au contact d’une Force constructive. Je suis avec toi, j’y suis près de toi. Je t’embrasse, fort,
Colette.
***
Les Prévôts, le 9-8-84
Aimé,
Reçu hier ta lettre du 30 … que j’ai beaucoup perçu, bien que tu me dises que les mots ne viennent pas en face. Cette nouvelle manière d’être et de vivre Auroville à laquelle tu fais allusion, je crois la saisir et en avoir l’intuition, et je suis contente. Beaucoup de choses peuvent, pas à pas, s’ouvrir. Je crois le « voir » bien ! Aussi quelque chose qui me plait : l’arrivée de ces étudiants en « avant-première » de la grande manifestation prévue. Si ça marche bien, je crois qu’il y a là pour Auroville et pour le monde extérieur une avancée importante. Quant à la gauche, ici, peut-être, oui, y a-t-il un passage ; une réponse à cet amoncellement de difficultés, d’obstacles, d’erreurs.
Que je te fasse partager maintenant cette sorte de chambardement émotionnel que me procurent certains
300
Made with FlippingBook flipbook maker