Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Et je pense souvent – ou plutôt j’ai souvent l’image du charme discret, qui n’ose pas trop s’affirmer, d’Aruna. Et puis il y a l’amour de Barbara. Vraiment, je ne sais pas bien dire ça, mais il y a eu une particulière intensité entre nous tous, cette année. Une intensité qui rend tout si présent, si vibrant, hier, demain. Je te parle rarement du temps qu’il fait, non ?! Mais alors là ! Depuis plus de trois semaines le maximum : 12 °.

Plus de la pluie. On est comme transi. Et le corps a un grand besoin de chaleur.

… Plus tard…

Une chose à laquelle je tiens : comme je te le disais imparfaitement lors de notre déjeuner sur la route vers Madras, d’une part je sais ce que cette « circulation d’amour » doit à celui que te portent Barbara et Aruna et qu’elles reportent sur moi, et en même temps à celui qu’elles éprouvent pour moi directement ; d’autre part je ne veux pas que cette intensité qu’il m’a été donné de vivre et que je t’exprime t’encombre, qu’elle fausse le moins du monde tes propres réactions et sentiments à l’égard de l’une et de l’autre. Après tout, je me sens tout à fait responsable de la façon dont j’ai reçu ces marques d’amour, dont j’y ai répondu, et de ce que j’ai moi-même donné.

Samedi

La lettre de Barbara du 21.

Que je te dise : pour Krishna, pas d’avion à cause de la pression. Comme pour les maladies de cœur, il ne faut pas d’altitude pour artères, veines, circulation sanguine – c’est

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