Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Le 18-5-84
Aimé,
Il y a 3 jours, ta lettre du 30-4. Hier, tes deux du 4 et du 7, + celle pour Dominique, à qui je l’ai remise hier soir… J’aime tes lettres. Qu’est-ce que tu es gentil de me faire voir et de me faire vivre et suivre : lieux, évènements, situations extérieures et intérieures. Je comprends, je comprends bien tout. Je m’identifie, j’éprouve. Quant à Yercaud, que tu me décris si bien, cette profusion paradisiaque est surprenante ! Cela me fait plaisir de « connaître » tel lieu. Tu sais … moi non plus (ou moi aussi, je ne sais pas comment il faut dire) je n’ai pas été d’accord du tout avec cette sorte de grippe. Seulement – est-ce la marque d’un esprit béatement optimiste, mais je crois que c’est mieux que cela – maintenant que j’en suis sortie, je ne suis pas mécontente d’avoir traversé cette expérience et les questions qu’elle m’a posées. Je sais que les mots sont bien pâlots et malhabiles pour t’exprimer ces choses. Première chose, il est évident que c’est dans cet état que j’ai reçu les évènements « bouleversants », et il n’est probablement pas indifférent de souligner que je les ai vécus dans le désordre chronologique des débuts. Tout ceci ayant créé en moi quelques chambardements émotionnels intenses.
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