Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Quelques mots à propos de Dominique, puisqu’elle semble avoir pour habitude de ne jamais écrire. Pendant une semaine elle a attendu le rendez-vous avec le directeur du stage qu’elle faisait ; et je me suis vite aperçue qu’elle était déterminée à orienter l’entretien avec lui de telle sorte qu’il la licencie, avec droit au chômage (ce qu’elle a obtenu, en plus d’un bon certificat). Après quoi, elle vient de partir pour ce périple : quelques jours à Amiens chez sa sœur, puis en Normandie chez son frère (ou l’inverse), puis en Touraine avec son père. Pour aboutir aux environs de Biarritz dans une maison de son grand-père, où elle a l’intention de rester, en attendant de rentrer en Inde. Seule, tranquille, avec le minimum de frais et l’allocation chômage elle pense pouvoir ainsi plus facilement envoyer de l’argent à Krishna (par mon intermédiaire sans doute). Toujours gentille, courageuse, - mais faute de la connaître mieux, je lui trouve une curieuse organisation mentale qui me parait marcher à 2 niveaux d’apparence contradictoire (ce qui a le don de me brouiller les idées)… … Et maintenant, je trouverais injuste, irréel, faux, que tu n’aies pas ce petit fil de continuité que représente la joie créée par tes présents : j’ai vu, vu l’émotion de Gaby, c’était émouvant ; elle va t’écrire ; c’est évident qu’elle les aime et les apprécie… J’ai entendu aussi, celle de Christiane, des Prévôts. Elle trouve très, très belle cette pierre « qui ne la quittera pas » ! Celle de Francis également à tes mots. Et moi, je te l’ai dit… Sous mes yeux tes peintures, et souvent, dans ma main, les fleurs de pierre… Je t’aime,
Colette.
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