Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Je voudrais tant aussi que les heures que tu as passées à Bombay t’aient reposé et créé de ces petites ruptures bénéfiques. (Que voulait te dire Gautam ?) Pour le reste … aujourd’hui mes mots vont être les mêmes, si chargés de vérité, d’ampleur, de profondeur infinie : je suis avec toi pour tout. Je me sens aussi orientée très radicalement – c’est d’une étonnante évidence – vers l’autre voie dans mon travail.

A bientôt. Je t’embrasse si fort, si fort… !

Colette.

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Vendredi 20-4-84

Aimé,

Ces quelques mots pour profiter du passage d’Elie avant son retour en Suisse… je t’ai déjà écrit mardi dernier. Mais il y a de nouveau pas mal de perturbations dans le courrier hélas ! Et personne ne comprend que des grèves en province aient des répercussions pareilles… … Je connais en ce moment – et plus que jamais – l’expérience si particulière d’être comme dédoublée : mes patients que j’écoute, tandis que je suis à Auroville ; et la nuit, pareil dans mes rêves. C’est d’une force ! Beaucoup parlé avec Francis ; je te le raconterai, car aujourd’hui je dois me presser… Je déjeune dans 10 jours avec Gaby, émue de m’entendre au téléphone. « Quelque chose » se passe là, et j’ai hâte de lui remettre tes présents si intuitifs et délicats.

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