Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Quant aux dîners au 14, je comprends – et s’il ne part pas au Soudan je lui proposerai sûrement de sortir. Je me sens d’ailleurs assez responsable de ça : je sais, et sûrement trop, ce qui se passe lorsque, sur quelque plan que ce soit, l’affectivité de René est en jeu ; je le sais avant, pendant, après ! Et je suis sûrement moi-même insuffisamment libre en ces circonstances. Dommage, car il y a une légère sociabilité dans l’air, mais justement avec des gens indifférents à René ; par exemple depuis septembre il ne se passe pas de semaine sans que nous ayons quelqu’un à déjeuner 2 ou 3 fois.

J’envoie ce jour un mot à Maria pour lui transmettre ton message et lui annoncer ta lettre…

Voilà. Bientôt je partagerai avec toi l’ardeur paisible de Sincérité, que je ressens toujours si profondément. Et cette ardeur en moi qui se conjugue avec mon vœu constant pour que tu trouves un accord libre et vrai avec Diane. (Une « bonne camaraderie », c’est rudement bien… !)

Je t’embrasse,

Colette.

***

Le 10-2-84

Aimé,

16 h : je remonte à la minute même du bistrot où on vient de passer 1 h ½ proche, tendre, heureuse, Gérard et moi… Voilà. S’il ne part pas au Soudan, on dînera tous les deux ensemble.

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