Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Le 8-2-84

Aimé,

Quel beau, joli, ravissant et fin portrait de ta Princesse ! Cela me réjouit si profondément l’âme et le cœur ! Et c’est bon et bien en effet qu’elle ait retrouvé ses compagnons enfants, et que Diane soit « rassemblée » (ce mot est fort et exact). Et puis je suis très, très heureuse que mes mots sur la bonne distance te soient éclairants. Puissent-ils t’accompagner et être présents au cours de tes ajustements au jour le jour, pas à pas, avec Diane et pour ta Princesse ; dans tes efforts sur toi-même ; dans la mise au point de tes « boussoles ». Je sais que ce problème de la distance (je l’ai découvert et compris peu à peu) constitue un axe parmi les plus importants. Gérard : on a parlé un bon moment tous les deux après dîner avant-hier ; on se revoit après-demain en début d’après-midi. Je crois qu’il a remis à une voyageuse une lettre pour toi ; tu vas donc savoir avant mon aérogramme qu’il part peut-être la semaine prochaine, pour 3 mois, au Soudan (avant, donc, son retour à Auroville). Je crois que ce serait bien pour lui. Mes premières impressions se vérifient dans ce que je ressens : il est à la fois bien à un niveau et moins bien à un autre (mais toujours cette possibilité d’humour, il y a toujours un moment où on rigole bien !). Je le sens surtout très passif (et l’empâtement de son visage en est sans doute le signe) ; seulement on peut comprendre qu’il le soit ; c’est après tout une manière de se protéger contre les diverses avalanches de Suzanne ! Manifestement l’atmosphère avec elle est irrespirable et massivement lourde.

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