Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Cependant je lis – peu mais bien – les travaux de Marika et ceux de Nicolas A. avec liberté. Ma compréhension procède peu à peu, par paliers, et je dois dire que je suis extrêmement intéressée. Car ce que je ressens, donnant toutefois place à l’esprit critique en moi, aboutit à cette conviction : si, après tout, leurs hypothèses et leurs travaux sont comme tous ceux de ce genre une spéculation, elle est non seulement intelligente et intéressante mais créatrice. Elle ouvre des horizons à l’infini et vraiment je respire ! Je pense qu’à mon retour j’en saurai plus expérimentalement en moi et pourrai t’en parler (et, avec toi, m’en parler… !).
… Je t’aime. Je t’embrasse,
Colette.
***
Le 14-12-83
Aimé,
Alors voilà : j’ai reçu d’abord ta lettre du 30, puis celle du 21 (où tu parlais de Gérard et de son départ manqué) … et, hier, celle du 5 qui penche nettement, en ce qui concerne ton propre projet de voyage, vers le non-départ ! Rassure-toi, ce tangage ne me donne pas le tournis, j’ai le pied marin ! Je l’aurais plutôt quand tu mets deux « p » au mot « attraper » ! En fait j’ai lu tout ce que tu m’écris sur tes divers mouvements intérieurs, tes interrogations, sensations, pressions, avec beaucoup de présence et d’attention ; et si tout cela a fait venir à ma pensée quelques idées et
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