Lettres à Divakar jusqu'à 2005
plus de personnages et de destinataires qu’on ne croit et ne voit.
Depuis ma « séparation » d’avec Green, d’autres horizons s’annoncent. Je t’en avais un peu parlé. Aucun abandon de la pensée de Green, au contraire, elle devient vraiment un acquis. Mais de grands voiles me paraissent s’ouvrir grâce à Marika Torok (son mari Nicolas Abraham est mort il y a quelques années). Tous les deux hongrois, et je crois que c’est très important : cette langue dont on ne connaît pas les origines. Tous les deux, chacun dans sa singularité et son individualité, me paraissent avoir eu de fantastiques intuitions. J’ai pris contact deux fois avec Marika par l’intermédiaire de Gaby. Un vrai rendez-vous est en projet que j’attends avec impatience. C’est une femme d’environ 55 ans, au corps un peu lourd, un casque de cheveux très noirs, des yeux superbes, clairs, une peau blanche comme autrefois, extrêmement lumineuse. Son physique a beaucoup d’importance car il laisse pressentir la richesse de l’être intérieur, sa sensibilité, ses capacités d’amour, sa pensée nuancée, et aussi sa rigueur et son exigence. Il est vrai que je sais pas mal de choses sur cette femme à travers les paroles de Gaby qui la connaît depuis longtemps et lui voue ce que je ne saurais qualifier autrement que de l’amour ! J’aime beaucoup l’entendre me parler d’elle… on dirait l’une de ces adolescentes qui éprouvent une passion (en général impérissable !) pour une professeur… ! Et bien sûr elle me communique son admiration et son attirance – lesquelles sont bien justifiées.
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