Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Mais, concrètement, comment vois-tu les choses ? Car Jean Yves a pris avec tous de considérables distances. Au fond le frère et la sœur fuient tous les deux : l’un par le délire, l’autre par l’indifférence. J’ai dit à Christiane que je te demanderai comment tu vois tout cela. Ah… écoute, c’est une drôle de chose : tu me demandes de te dire un peu « ce que je veux, souhaites, espères… » ! Imagine que tout « ça » est pris dans un courant actuel que je sens extrêmement présent sans pouvoir nommer chacun de ses éléments. Ça travaille, ça bouge, même quand ma pensée parait immobile, ça se tait mais parle ailleurs… Alors j’attends, ouverte, disponible…
Elie, entre 2 voyages en Suisse, vient déjeuner lundi.
J’attends Gérard, et serai avec lui comme lui avec moi.
… Je suis avec toi dans le jardin, à Matrimandir, et je t’embrasse si fort,
Colette.
***
Le 25-11-83
Aimé,
Bien reçu ta lettre du 17. Qui illustre ce que j’ai toujours pensé – et singulièrement ressenti à Auroville : l’interaction des problèmes collectif et individuel, même si chaque chemin personnel a nécessairement sa propre trajectoire.
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