Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Diane et ses contradictions et … tout le reste. Une chose tout de même tangible : elle t’écrit souvent.
Je comprends, je sais, tout ce que tu me dis sur ta « nature » et sur ton besoin de passer par une sorte de solitude d’où tu peux partir vers tes expériences. Seulement, à mes yeux, il ne faut pas omettre dans ton appréciation le correctif suivant : c’est-à-dire, justement, Diane (une « femme déprimante »… !) avec qui la vie en couple, si difficile pour tous, doit être plutôt âpre… Et je pense que le fait qu’elle ait pu vivre plusieurs années avec Jean n’apporte guère de preuve en faveur d’une possible facilité ; leur vie, étant donné ce que je devine et sais de la personnalité de Jean, à quel prix s’est-elle écoulée ? Et de toute façon, Diane a eu besoin d’en sortir. Je suis cependant sûre qu’une part de toi pourrait en effet s’adapter harmonieusement à une relation avec elle, - mais, précisément, pas au prix qu’elle a, peut-être, payé avec Jean. Je t’accompagne en tout cas avec mon cœur tout entier pour que s’accomplisse peu à peu ta relation avec Ajneyam. Et pour que tout s’harmonise au mieux – tout à quoi, pour ma part, je reste entièrement disponible (je veux dire là, à quelque relation qui serait possible de Diane à moi). … Quelques mots à propos de Chantal. D’abord je viens de recevoir une lettre où elle me demande de venir à la maison quand elle aura une « permission de week-end ». Elle est hospitalisée dans l’Oise. Et puis, alors que je venais de penser longuement à la profondeur de ta remarque concernant ce que Jean Yves et Chantal auraient à résoudre ensemble, un long coup de téléphone avec Christiane, inquiète de la tournure prise par le pré délire : chèques sans provision de Chantal, partie entre autres avec la caisse du bureau, et buvant 3 litres de vin par jour. Je lui ai fait part de ta remarque qu’elle sent très vraie.
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