Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Je crois pouvoir dire qu’il en est de même à l’égard de René et des mécanismes, en lui, auxquels je me suis si souvent laissée prendre. Quand même, il m’arrive de me dire alors : « eh bien, il m’en faut du temps ! Drôle d’histoire ! »… Mais tu m’aides tellement dans cette évolution. … Sois bien. J’ai l’impression que tu fais moins de danse... Avec les 6 heures du Matrimandir, c’était trop, il y a quelque temps. (Durant cette période j’avais une équipe d’échafaudage, un travail physique assez intensif, que nous faisions de 6 heures du matin à midi, érigeant les structures tubulaires d’acier qui permettraient la construction des étages supérieurs de la sphère du Matrimandir. Cet horaire me laissait le temps l’après-midi de travailler la danse, ou de peindre, ou de jardiner par exemple.) Je sens qu’il y a en ce moment une douce et calme harmonie dans ton corps. Jeudi prochain je vais rencontrer Marika Torok, l’analyste hongroise dont je t’ai récemment parlé. Un autre horizon, qui n’altère en rien l’acquit « Green », au contraire (il m’a écrit une lettre adorable, te raconterai…).

Dis-moi ce que tu penses de l’interview de Gunther Grass… J’aimerais avoir ton avis.

Et Gérard ?

T’aime, t’aime, t’aime,

Colette.

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Le 21-10-83

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