Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Aimé,

Ecoute : je viens de recevoir ta lettre du 12, et je voudrais qu’il n’y ait pas, qu’il n’y ait plus le moindre sujet de « tournis », le moindre point d’inquiétude. Il faut que les choses soient claires, nettes, précises (il y a assez de complexité ailleurs en général pour que là au moins – l’argent – nous ayons ensemble le même regard, tout simple. (Explications détaillées de la situation…) … D’autre part, je te l’ai dit, je tire un bienfait considérable d’avoir pris conscience des multiples et inutiles dépenses que je faisais… … Comment te dire, il est exclu que j’accepte un esclavage : je ne nous ferais pas ça ! Je vivrais cela comme une tromperie à l’égard de notre chemin à toi et moi, ensemble. Sois convaincu de cela ! Je vois de plus en plus clair dans ce que je veux, souhaite, espère, et justement j’attends mon retour pour que nous en parlions jour après jour, tranquillement. … Hier, dans l’autobus, j’ai ressenti quelque chose de très, très intense : la petite sonnerie qui annonce le prochain arrêt ressemble à celle de l’avion quand l’hôtesse va annoncer quelque chose. Et je me suis trouvée à Sincérité tout à fait au présent ; c’est une continuité qui est là, comme un don réel, tangible. … A mon tour de ne pas être d’accord, dans la mesure tout au moins où tu « projettes » qu’il « va se passer quelque chose cet hiver » et que ce quelque chose pourrait être « douteux ».

Laisse-toi guider, en effet, vers et par ce que tu sens le plus vrai.

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