Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Et en attendant, te serre dans mes bras,

Colette.

***

Toujours lundi, 29-8-83

Je rêve toutes ces nuits de toi, d’Auroville, sans me souvenir du contenu de ces rêves, mais avec l’impression que cet oubli est très secondaire : le contenu vrai, réel, correspond au déroulement et à la concrétisation d’une Présence, constante. Nous partons lundi prochain ; en passant par la Normandie, où nous nous arrêterons une journée chez Guite, qui m’a beaucoup parlé d’une maison que, d’année en année, elle arrange, un peu comme je l’ai fait aux Prévôts. Nous serons donc à Paris le 6. J’ai bien « vécu » la maison ici, dont j’aime m’occuper manuellement. Pas mal travaillé aussi : le plus difficile reste à faire, c’est-à- dire la rédaction de mon texte sur mon rêve. Mais j’ai fait le plus ingrat, un travail d’écolière : lire ou relire et établir des fiches qui vont me faciliter les choses. Lu également le munificent (ou magnificent) « Miracle de la Rose » de Genet – dont je n’avais jamais pu me résoudre à lire quoi que ce soit… une sorte de blocage à cause, je crois, de son physique et d’une « morale » qui m’avait toujours impressionnée. Et « La Proie des Flammes » d’un auteur américain, William Styron…

Promenades, marches, « rêveries », mais en même temps, ce que je ne saurais qualifier autrement que d’états où se

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